Je me souviens – Martin Michaud

A Montréal, juste avant Noël, un homme et une femme meurent le cou transpercé par ce qui semble être un instrument de torture sorti tout droit du Moyen Age. Auparavant, ils ont entendu la voix de Lee Harvey Oswald, l’assassin présumé du président Kennedy. Un sans-abri se jette du haut d’un édifice de la place d’Armes. Ayant séjourné à plusieurs reprises en psychiatrie, il prétendait avoir participé, avec le FLQ, à l’assassinat de Pierre Laporte.
Sur le toit, avant de sauter, il laisse deux portefeuilles, ceux des victimes. La série de meurtres se poursuit, les cadavres s’empilent… De retour à la section des crimes majeurs, le sergent-détective Victor Lessard mène l’enquête avec, pour le meilleur et pour le pire, la truculente Jacinthe Taillon. Je me souviens parle d’identité à bâtir, de mémoire à reconstituer et de soif d’honneur.

Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie – Virginie Grimaldi

 » Je veux qu’on divorce ». Il aura suffi de cinq mots pour que l’univers de Pauline bascule. Installée avec son fils de quatre ans chez ses parents, elle laisse les jours s’écouler en attendant que la douleur s’estompe. Jusqu’au moment où elle décide de reprendre sa vie en main. Si les sentiments de Ben se sont évanouis, il suffit de les ranimer. Chaque jour, elle va donc lui écrire un souvenir de leur histoire.
Mais cette plongée dans le passé peut faire resurgir les secrets les plus enfouis.

Les voyages de sable – Jean-Paul Delfino

Par une nuit de neige qui finit par immobiliser Paris, monsieur Jaume se rend dans un café de la rue Saint-André-des-Arts. En veine de confidences, il raconte à Virgile, un bistrotier désabusé, la malédiction qui le frappe. Monsieur Jaume est immortel. Toute la nuit durant, et avec la promesse de lui révéler son secret, il va confier à Virgile ses multiples existences passées. Né à Marseille en 1702, il fuit la grande peste, part à l’aventure en Afrique, cultive le café en Guyane, meurt à cent reprises et revient à la vie autant de fois.
Peintre d’ex-voto au Brésil, guetteur de cadavres sur le Rhône, négrier à l’occasion, clerc de notaire à Paris, ermite au Portugal ou spectateur de la révolution de 1848, Jaume connaîtra l’amour, l’amitié et la trahison. Tout d’abord sceptique, Virgile l’écoute. Puis, peu à peu, sa curiosité s’éveille et il se laisse prendre au jeu. Être immortel semble bien tentant. Mais n’est-ce pas le pire cadeau que le sort puisse offrir à un homme ? Avec Les Voyages de sable, Jean-Paul Delfino nous invite à une longue traversée poétique et fantastique, où une nuit dure trois siècles et l’arrière-salle d’un café ouvre sur les cinq continents.

Une bête au paradis – Cécile Coulon

La vie d’Emilienne, c’est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d’un chemin sinueux. C’est là qu’elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu’à ce que l’adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s’appelle Alexandre.
Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance. Une bête au Paradis est le roman d’une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté.

Week-end en enfer – James Patterson

Abbie et ses trois meilleures amies ont abandonné maris et enfants pour s’offrir du bon temps à Monte-Carlo. Au programme : palace, casino, restaurants de luxe, boîtes de nuit et champagne à volonté. Après une soirée bien arrosée, les quatre jeunes femmes décident de suivre leurs compagnons d’un soir sur un yacht. Lorsqu’elles se réveillent, le lendemain matin, les vacances de rêve virent au cauchemar : elles sont arrêtées sans ménagement par un groupe d’intervention de la gendarmerie.
Abbie est alors emmenée de force dans un lieu tenu secret. La voici accusée d’un crime d’Etat et menacée de passer le reste de sa vie en prison. Elle le sait : quelqu’un a monté toute cette opération. Mais qui ? Et dans quel but ?

Dans le murmure des feuilles qui dansent – Agnès Ledig

Anaëlle, jeune femme en recherche d’informations pour l’écriture de son roman, engage un échange épistolaire avec Hervé, procureur de province. Celui-ci, vivotant dans une routine qui l’ennuie, s’y plonge avec délectation, au grand dam de sa greffière, rapidement agacée par cette insupportable correspondance. Parallèlement, Thomas, menuisier passionné de nature, s’appuie sur la force des arbres et sa connaissance des sous-bois pour soutenir son petit frère, en proie à une longue hospitalisation.
C’est une petite maison qui sera à la croisée de leurs destins.

Violence à l’origine – Martin Michaud

Responsable de la section des crimes majeurs en l’absence de son supérieur, le sergent-détective Victor Lessard se voit confier la mission d’enquêter sur la mort d’un haut gradé du SPVM dont on a retrouvé la tête dans un conteneur à déchets. Formé du jeune Loïc Blouin-Dubois, de l’inimitable Jacinthe Taillon et de Nadja Fernandez, avec qui Victor partage sa vie, le groupe d’enquête qu’il dirige doit faire vite, car l’assassin a laissé un message qui annonce de nouvelles victimes.
Confronté à un tueur particulièrement retors, qui peint de lugubres graffitis sur le lieu de ses meurtres et évoque un curieux personnage surnommé le « père Noël », pressé d’obtenir des résultats rapides par sa hiérarchie sans pour autant recevoir l’appui nécessaire, Victor Lessard s’entête envers et contre tout à ­résoudre « l’affaire du Graffiteur », dédale inextricable d’une noirceur absolue qui ravivera les meurtrissures de son âme, ébranlera ses convictions les plus profondes et le mènera au bord du gouffre.

Toutes les choses de notre vie – Sok-yong Hwang

Gros-Yeux a quatorze ans lorsqu’il arrive avec sa mère dans l’immense décharge à ciel ouvert de Séoul. Là vivent pas moins de deux mille foyers, dans des cahutes accrochées au flanc de la montagne d’ordures, en une société fortement hiérarchisée dont le moindre aspect – travail, vêtements, nourriture, logement – provient des rebuts du monde extérieur. Gros-Yeux se lie d’amitié avec un garçon disgracié, un peu simple d’esprit, qui lui fait découvrir les anciens habitants du site, ou plutôt leurs esprits bienveillants, lorsque l’île de la décharge était encore une terre vouée aux cultures agricoles et aux cultes chamaniques.
Car ce sont les êtres démunis, abandonnés des hommes, enfants, marginaux, infirmes, qui entretiennent la mémoire de ce qui n’est plus, l’étincelle du vivant là où tout se périme et se corrompt. Ils communiquent avec l’invisible, un monde où tout respire et vit ensemble. Hwang Sok-yong ne donne pas de leçons, non, il donne à voir. Des images se lèvent et ne nous quittent plus. A l’opposé d’une logique marchande où les choses sont destinées à une rapide destruction, ces images nées du pouvoir des mots ne s’altèrent pas, continuent à briller dans notre imaginaire.

Kinderzimmer – Valentine Goby

En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille détenues. Dans les baraquements, chaque femme doit trouver l’énergie de survivre, au plus profond d’elle-même, puiser quotidiennement la force d’imaginer demain. Quand elle arrive là, Mila a vingt ans. Elle est enceinte mais elle ne sait pas si ça compte, si elle porte une vie ou sa propre condamnation à mort. Sur ce lieu de destruction, comme une anomalie, une impossibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres.
Ce roman virtuose écrit dans un présent permanent, quand l’Histoire n’a pas encore eu lieu, rend compte du poids de l’ignorance dans nos trajectoires individuelles.

Il ne faut pas parler dans l’ascenseur – Martin Michaud

Une jeune femme s’éveille après vingt-quatre heure, passées dans le coma et se lance à la recherche d’un homme qui semble ne pas exister. Un meurtrier sans merci décide que chacun doit payer pour ses fautes et applique sa propre justice. Des meurtres commis à une journée d’intervalle dan : des circonstances identiques tourmentent le responsable de l’enquête, le sergent-détective Victor Lessard de la police de la Ville de Montréal.